Nouvelles de Flandre
De la simulation au Forum des minorités de l'ONU


Emilie Fonck au Forum des minorités de l'ONU

L'organisation internationale des Nations Unies, fondée en 1945 après la Seconde Guerre mondiale a pour but de maintenir la paix et la sécurité internationale. Les 193 États membres expriment leur opinion par l'intermédiaire de l'Assemblée générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social et des autres organes et comités.

New York

C'est lors de simulations des Nations Unies à New York (National Model United Nations) que j'ai eu l'occasion de découvrir de plus près le fonctionnement des institutions onusiennes. Le NMUN est un exercice de mise en situation des travaux des différents comités de l'ONU. Il est constitué de délégations universitaires auxquelles on attribue un pays qu'elles doivent représenter dans les différents comités. Le but est de se mettre dans la peau des diplomates onusiens afin de trouver, après plusieurs journées de travail et de négociations, des solutions aux problèmes internationaux. Outre l'apprentissage de pratiques de base de la diplomatie, ces conférences sont une opportunité unique de mettre à profit les connaissances acquises tout au long des études ainsi que d'être confronté de plus près aux problématiques internationales. Après avoir fait partie de la délégation étudiante de l'ULB au NMUN l'année passée, je suis actuellement responsable du groupe qui représentera le Japon en mars 2013 à New York.

Genève

Les 27 et 28 novembre derniers, une série d'Etats ainsi que des représentants de la société civile se réunissaient à l'ONU à Genève pour la 5e session du Forum des minorités. La réunion était placée sous le signe de la jeunesse et de l'avenir, en raison de la célébration du vingtième anniversaire de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques. J'ai ainsi eu l'occasion de mettre en pratique mes acquis au NMUN.

Lors d'une intervention dans la partie consacrée aux "difficultés et problèmes rencontrés dans la mise en œuvre pratique de la déclaration", en tant que porte parole de l'APFF, j'ai attiré l'attention des participants sur le fait que "dix ans après l'adoption du Rapport Nabholz et la Résolution 1301 du Conseil de l'Europe, la situation est complètement bloquée. La Flandre ne veut pas entendre parler de minorité francophone sur son territoire. Elle a même écrit noir sur blanc dans son accord de gouvernement qu'elle s'engageait à ne pas ratifier la convention sur les minorités. Et comme si cela ne suffisait pas, la Ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles a annoncé un accord culturel avec la Flandre, sans que ne soit abordée la question de la minorité francophone en Flandre. (...) C'est en étant pointée du doigt par l'opinion publique internationale que la Flandre bougera".(1)

Nos revendications ne sont pas passées inapercues. Plusieurs participants, dont le représentant du Conseil de l'Europe ou encore celui des Etats-Unis ont montré leur intérêt. Le représentant Suisse est même venu me féliciter pour la clarté de mon exposé et m'a complimentée en me demandant si j'étais juriste...

 

Emilie FONCK

1) www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/Minority/Pages/Session5.aspx


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