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Marcel Mariën (Anvers 1920-1993) Un maître artificier du surréalisme qui envoie ses fusées dans tous les coins du ciel culturel. Cinéma : en 1959 son film L'imitation du cinéma fit scandale en Belgique et en France où il fut interdit ! Il s'agissait d'une farce surréaliste irrévérencieuse à l'égard de l'Eglise et d'une tonalité érotico-freudienne. Edition : il fonde en 1941 les « Editions de l'aiguille aimantée » et en 1954, avec Jane Gravarol, la revue « Les lèvres nues ». Il dirige, avec Paul Colinet et Christian Dotremont, l'hebdomadaire « Le ciel bleu ». Collages : il crée des uvres pleines d'humour, agressives et faites pour choquer. Mariën fut un ami de toujours de Magritte dont il écrit la première monographie. Littérature : il est un nouvelliste à l'imagination multiforme (Figures de poupe 1979) et un poète qui joue avec les mots comme avec autant de petit amis. Il jongle avec les aphorismes qu'il adore. Il se souvient de ses amis Nougé et Scutenaire, de Raymond Queneau et de Henri Michaux. Communiste orthodoxe antistalinien on le trouve en Chine maoïste où il travaille comme traducteur de 1963 à 1965. |