Sous la direction de Philippe Dutilleul aux éditions Labor
La Flandre rêve d'un territoire homogène
Je rencontre Edgar Fonck qui habite au Coq comme pas mal de francophones attirés par les embruns de la mer du Nord. Ce bruxellois, féru d'informatique, a quitté la capitale pour rejoindre la côte après la rupture d'un contrat universitaire. Il a décidé de s'investir dans la vie associative en créant avec des amis le cercle des francophones d'Ostende, rattaché ensuite au service club Richelieu. Son objectif est culturel. Il veut simplement que la langue française continue d'exister en Flandre. Il crée le bulletin Nouvelles de Flandre visant à promouvoir la francophonie dans le nord du pays... Je sens l'homme calme, pondéré, mesuré dans ses propos. (...)
Plus explicitement, dans sa revue datée de mars/avril 2006, il dénonce les politiciens flamands qui rêvent d'un territoire homogène... Il dresse un bilan mitigé des associations culturelles francophones oeuvrant en Flandre (...)
Il est quasiment impossible pour une association culturelle francophone d'avoir accès à des locaux communaux, tels les centres culturels. Même si un responsable politique veut intervenir au nom de la liberté d'expression, il trouvera presque toujours un extrémiste flamingant s'écriant " de l'argent flamand pour les francophones... c'est scandaleux!" (...)
En conclusion, l'auteur de l'article se demande si la Flandre finira enfin par reconnaître l'existence d'une minorité francophone sur son territoire et la nécessité de la protéger? On peut l'espérer.
(...)