Les francophones de Flandre réagissent

Ils ne veulent pas que la francophonie devienne chez eux une culture appauvrie.

Au nom de l'Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre, son directeur, M. Edgar Fonck, lance un appel aux hommes politiques néerlandophones, germanophones et francophones de ce pays, principalement à ceux qui ont la culture dans leurs compétences.

"Mon message est celui-ci. Réunissez-vous autour d'une table et dans le cadre d'un accord culturel permettez de manière définitive à tous les habitants de ce pays de pouvoir vivre culturellement leur langue dans les autres régions de cet Etat. Ne considérez plus systématiquement les minorités comme des entités dangereuses pour la langue de la région où ces minorités sont installées. Prenez exemple sur les dispositions qui sont d'application au Canada en matière de minorités nationales et vous verrez que la tolérance est nettement plus grande que dans notre pays." (...)

"Il faut savoir" précise la direction de l'APFF "que le français, une de nos langues nationales, a, au nord de la Belgique, le statut de langue étrangère. Sans les initiatives culturelles privées, prises dans des conditions difficiles par un grand nombre d'associations francophones, la diversité culturelle serait réduite à un minimum indécent. L'existence de ces associations francophones est la preuve indéniable qu'elles répondent à un besoin. Hélas, suite aux démarches des autorités flamandes qui ont saisi la Cour d'Arbitrage, la survie d'une partie d'entre elles est aujourd'hui mise en péril, suite à l'interdiction pour la Communauté française de continuer à accorder des subventions aux associations francophones du nord du pays. Les Flamands contrôlent ainsi la vie culturelle des francophones de leur région, ce qui n'est pas normal. Les francophones refusent que la francophonie devienne, en Flandre, une culture de seconde main."