Les 300.000 francophones de Flandre souhaitent plus de compréhension

Que pensent du contexte actuel les francophones qui habitent et travaillent en Flandre? L'Echo a interrogé Edgar Fonck, le directeur de l'Association pour la promotion de la francophonie en Flandre (APFF).

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Comment êtes-vous perçus par les Flamands?

Les francophones de Flandre ne sont pas compris. Ils ne se comportent pas en pays conquis, ni ne sont des nostalgiques de la Belgique unitaire de papa. En réalité, il s'agit de personnes qui sont parfaitement intégrées dans la société flamande. Ils parlent le néerlandais et travaillent. Mais simplement, ils sont de culture française. Ce qu'ils réclament, c'est de pouvoir vivre leur différence, leur culture.

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Qu'attendez-vous de l'adoption du rapport de Lily Nabholz-Haidegger par le Conseil de l'Europe?

Il a été mal lu. C'est un rapport qui, avant toute chose, prône la diversité culturelle dans notre pays et, bien sûr, la possibilité pour les minorités de chaque Région de vivre leur propre culture. Dans ce débat, notre association a trois revendications. Un: que le français, langue nationale en Belgique, ne soit pas traité en Flandre comme une langue étrangère. Deux: que les associations francophones présentes en Flandre puissent être soutenues financièrement. Et trois: que les francophones vivant en Flandre puissent gérer eux-mêmes leur propre vie culturelle.