Des Belges francophones s'inquiètent de la place du français en Flandre

BRUXELLES, 25 avr (AFP) - Le président de l'Association pour la promotion de la francophonie en Flandre (APFF), Edgar Fonck, dénonce le sort fait en Flandre (nord) aux francophones, alors que le débat que le Conseil de l'Europe devait consacrer mercredi aux minorités linguistiques en Belgique a été reporté sous la pression de parlementaires flamands.

"Il y a un rêve chez certains Flamands de voir la langue française disparaître complètement de Flandre, peut-être à titre de revanche par rapport à la situation que les Flamands ont connue dans les années qui ont suivi la création de la Belgique en 1830", a estimé M. Fonck lors d'un entretien avec l'AFP.

Le rapport de la parlementaire suisse Lili Nabholz-Haidegger (radical démocrate), dont l'examen a été renvoyé à une prochaine session à la demande du groupe démocrate-chrétien, prône la tolérance et le dialogue entre les différents groupes, donnant en exemple le modèle suisse.

Or, selon M. Fonck, "les quelque 300.000 francophones de Flandre (sur six millions d'habitants, ndlr), doivent faire face à des problèmes de nature administrative dans les communes de la périphérie bruxelloise, où leurs droits sont pourtant garantis par la Constitution, et de nature culturelle sur l'ensemble du territoire flamand".

"Souvent, les francophones de Flandre y sont depuis des générations. Ils sont pour la plupart bilingues, vivent et travaillent en néerlandais, mettent leurs enfants dans des écoles néerlandophones, mais ils veulent pouvoir avoir une vie culturelle en français".

"Les autorités flamandes s'y opposent, refusant par exemple de mettre des salles à la disposition des associations culturelles francophones."

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