L'"Arelerlande", cette minorité que l'on ignore...

Quand on parle de minorités, on a tendance à ne penser qu'aux francophones vivant en Flandre ou dans les communes à facilités. Pourtant...

La Belgique peine à définir ses minorités nationales. Depuis des lunes, d'ailleurs. Mais elle est désormais tenue à le faire en vertu de la convention-cadre pour la protection des minorités, signée en juillet denier par le ministre des Affaires étrangères, Louis Michel. Des experts se réunissent pour tenter d'aplanir les différends entre Flamands et francophones. Le sujet est sensible. Les 120.000 francophones de la périphérie bruxelloise, que le gouvernement flamand refuse de reconnaître comme minorité, constituent le litige le plus important. Les représentants des 300.000 francophones vivant en Flandre, eux, insistent sur la nécessité de ne pas limiter le débat à la périphérie. Du Coq à Renaix en passant par Gand, disent-ils, des activités culturelles montrent la vivacité du français. Mais le plus troublant, c'est de voir les revendications ainsi affluer. Ainsi, la communauté "luxembourgeophone" de Belgique souhaite voir reconnaître ses droits. Désignée par le terme "Arelerland" ou "pays d'Arlon", cette minorité regrouperait quelque 34.000 personnes à la frontière luxembourgeoise.

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