Date : 09/05/2007

 

Monsieur le Président,

Votre message relatif aux questions posées aux présidents des partis politiques belges m'est bien parvenu et a retenu toute mon attention.

Vous trouverez ci-joint les réponses du Mouvement Réformateur.

Je suis désolé si la réponse vous parvient avec un peu de retard mais ce sont les conséquences de la campagne électorale.

Je vous prie de vous recevoir, Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

 

Didier REYNDERS


Réponse du Mouvement Réformateur

1. Etes-vous partisan de la signature d'un accord culturel entre les Régions ? Quelles limites y mettriez-vous ?

Le MR soutient la négociation d'un accord de coopération culturel entre communautés et / ou régions, en vue de promouvoir les échanges et la diversité culturels. Le droit à la culture est un droit démocratique essentiel reconnu par de nombreux textes internationaux contraignants.

Une limite est évidement celle sur laquelle semblent achopper toutes les négociations jusqu'à présent : le strict respect du principe de territorialité demandé par les autorités flamandes, qui rend tout accord de coopération inutile.

2. Etes-vous disposé à exiger que soient accordés les moyens financiers nécessaires à la poursuite des activités culturelles francophones en Flandre ?

La possibilité de voir subventionnée la présence culturelle francophone en Flandre est pour nous une réelle demande.

Il est indispensable de pouvoir favoriser le développement des activités culturelles francophones, en Flandre ; la Communauté française pourrait agir partout dans le monde, sauf à quelques kilomètres de ses frontières où vivent nombre de compatriotes, qui souhaitent avoir une vie culturelle en français aussi.

Nous connaissons les difficultés rencontrées dans le cadre institutionnel actuel, mais elles devraient pouvoir être levées, par exemple au moyen d'un accord de coopération.

Nous regrettons la jurisprudence de la Cour d'arbitrage qui n'a pas suffisamment pris en compte la dimension réelle d'une politique culturelle, ni suffisamment considéré la portée réelle d'une politique de protection des minorités.

3. Avez-vous des propositions particulières à mettre sur la table de négociations quant au maintien d'une vie culturelle francophone en Flandre ?

Nous proposons de développer les aspects personnels du fédéralisme ; permettre à la Communauté française de prolonger ses compétences à l'égard des institutions francophones où qu'elles se situent.