Au coeur du vieil Anderlecht, à deux pas de la place de la Vaillance, sont regroupées quelques belles curiosités de la région de Bruxelles: la collégiale Saint-Guidon, la Maison d'Érasme et le Béguinage.

Je suis allé sur place me rendre compte de la situation depuis le déconfinement des lieux culturels. Précision importante: il est impératif de réserver sa visite par téléphone pour le musée (02-521.13.83).

La Maison d'Erasme

Un mardi matin, la Maison d'Érasme était tranquille. De toute façon, actuellement, seuls six visiteurs sont autorisés à se trouver en même temps dans le musée. Les autres peuvent attendre leur tour, à l'arrière, dans l'agréable jardin "de curé", avec ses carrés de plantes médicinales, ou dans le petit parc attenant. Quelques bancs sont prévus.

À l'accueil, vous serez invité à vous désinfecter les mains et à revêtir votre masque (obligatoire). Ensuite vous êtes libre de déambuler à votre guise, du rez-de-chaussée au premier étage, de revenir sur vos pas ou de sortir dans le jardin: pas de sens de circulation ni de lignes, ni de flèches au sol.

Vous admirez tranquillement le cabinet de travail du "prince des philosophes", et, dans la salle Renaissance, les éditions originales avec quelques reliures d'époque, ou encore les gravures de Dürer, sur les murs.

Le Béguinage

Quelques mètres plus loin, à l'ombre du chevet de la collégiale, le Béguinage attend les visiteurs. Ils sont beaucoup plus rares ici que chez l'illustre voisin. La préposée à l'accueil ne se prive pas de le déplorer. L'endroit est pourtant plein de charme, avec ses maisonnettes en briques autour d'une cour et son puits sous un grand noyer. La visite est entièrement libre.

À l'étage, le plancher craque sous vos pas pendant que vous vous arrêtez devant une draisienne, ancêtre de nos vélos électriques, que vous regardez une marionnette à tringle ou des bouquets de mariée jaunis sous leur globe de verre.

Au rez-de-chaussée, les petites pièces se suivent, dallées de rouge, avec, parfois, du beau mobilier, des dessins de l'ancienne abbaye de Scheut, disparue, des vues du village d'Anderlecht, qui ne comptait que trois-cents âmes, au début du 16e siècle, ou, plus modestement, d'antiques fers à repasser, des objets domestiques en cuivre, tout ce dont se servaient les béguines.

On aurait tort de bouder ces lieux dont l'accès est aisé, en voiture ou en transports en commun. En métro_: ligne 5 - direction Érasme - descendre à Saint-Guidon. En tram: le 81, direction Neerpede. Quant au tarif d'accès, il est modique: 1,50 euros.

Robert MASSART

Informations: http://www.erasmushouse.museum