Intervention de l'APFF au XIIème Forum des minorités
Participation au XIIème Forum des minorités de l'ONU
L'Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) qui était également mandatée pour représenter l'Association de Promotion des Droits Humains et des Minorités (ADHUM) a saisi l'occasion qui lui était donnée de participer au XIIème Forum des minorités de l'ONU pour dénoncer les discriminations au niveau de l'éducation subies par la minorité francophone en Flandre.
Accès aux écoles francophones des communes à facilités
Citons, en premier lieu, l'interdiction faite à certains enfants domiciliés dans des communes sans régime linguistique spécial, de la périphérie flamande de Bruxelles, d'accéder aux écoles francophones établies dans les six communes dites "à facilités" de cette même périphérie. Et ceci malgré l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme du 23 juillet 1968 qui a condamné la Belgique sur ce point. Oui, vous avez bien lu: 23 juillet 1968, Il y a plus de 50 ans! Et aujourd'hui, il est toujours impossible d'inscrire ces enfants dans des écoles francophones proches de leur domicile. L'Etat belge, sous la pression des partis flamands, a toujours refusé de modifier la loi afin de se conformer à l'arrêt de la Cour Européenne des droits de l'homme.
Remise en cause des facilités linguistiques
En deuxième lieu, il y a la crainte de voir disparaitre l'enseignement en français dans les communes à facilités, suite aux démarches des extrémistes flamingants qui veulent que ces facilités soient supprimées. Notamment à Renaix, où les autorités ont entamé une procédure judiciaire pour contester le statut linguistique spécial de la commune. Un statut qui est pourtant inscrit dans la Constitution.
Appel au respect du multilinguisme à l'ONU
L'Association Universelle d'Espéranto (Universala Esperanto Asocio, UEA) et l'APFF ont par ailleurs regretté que, en l'absence d'interprétation dans les langues officielles de l'ONU, la réunion préparatoire à la 12e session du Forum sur les questions relatives aux minorités ait eu lieu presque uniquement en anglais. Qui plus est, alors que le thème du forum était: "L'éducation, la langue et les droits de l'homme des minorités".
Après l'intervention de Stefano Keller (UEA), qui a soulevé cette question, et celle de l'APFF - toutes les deux en français - d'autres participants ont également exprimé leur soutien au multilinguisme en intervenant dans la langue de Molière.
Afin d'éviter que l'anglais ne prenne le dessus sur les autres langues officielles de l'ONU - ce qui est, hélas, de plus en plus souvent le cas - Stefano Keller a proposé que l'UEA prenne en charge, dans la mesure du possible, l'interprétation dans d'autres langues officielles des Nations Unies lors de la prochaine réunion préparatoire en 2020.
Edgar FONCK