Belle soirée, à Bruxelles, le 16 novembre dernier pour célébrer la "Journée internationale de l'écrivain africain", en partenariat avec l'Horloge du Sud, Turbulences visuelles et le soutien de notre Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF). Stéphanie Boale, au nom de BUKU et Awa Sene Sarr pour LINGEER ont orchestré la soirée en toute convivialité. A tour de rôle, Ken Ndiaye et Etienne Loekx ont retracé le parcours de vie et littéraire de Bernard Dadié et Clémentine Faïk-Nzuji,

Bernard Dadié est un écrivain et homme politique ivoirien, âgé de 102 ans, considéré comme l'un des écrivains les plus représentatifs de la génération qui a donné ses lettres de noblesse à la culture africaine. Il a reçu un hommage d'autant plus fort que celui-ci s'est fait en duplex avec la Fondation Bernard Dadié située à Abidjan. Un film inédit a présenté cet auteur d'une œuvre véritablement prolifique, qui aborde tous les genres littéraires: poésie, roman, théâtre, chronique, conte traditionnel, le plus significatif étant le théâtre.

Clémentine Faïk-Nzuji a été mise à l'honneur pour son parcours exceptionnel en tant que linguiste et écrivaine. Originaire de République démocratique du Congo, elle a enseigné à Dakar et Niamey puis à l'UCL dès son installation en Belgique en 1980, suite à son mariage. Ses recherches et publications se focalisent sur les domaines des littératures locales, la symbolique africaine et l'interculturalité. Ses œuvres littéraires notamment nouvelles et poèmes lui ont valu de nombreux prix et récompenses.

Pour clore cet hommage, Antoinette Mpunga a fait vibrer l'assemblée par une séance de kasàlà, sorte de poème-récit offert à une personne pour célébrer sa noblesse et son mystère. Un moment intense qui n'a pas manqué d'émouvoir Clémentine Faïk-Nzuji à qui ce kasàlà était destiné.

Rendez-vous le 8 novembre 2019 pour la troisième édition de la Journée de l'écrivain africain.

Edgar FONCK