En Afrique, l'oralité continue à jouer son rôle de transmission des connaissances humaines. Mais pour que des faits restent authentiques, crédibles, inaltérables, il est nécessaire de les mettre par écrit.

C'est pour cela que l'écrivain est une personne importante dans la société africaine. C'est lui qui se soucie de pérenniser des faits censés disparaître un jour. Il est le griot, le vigile, le miroir, le dépositaire des connaissances. C'est encore lui qui fait connaître à l'échelle mondiale ce qui aurait été occulté. Il établit un trait d'union entre le passé, le présent et l'avenir.

La date du 7 novembre lui est consacrée par les Nations Unies. C'est en 1992, à l'initiative de l'Association Panafricaine des Ecrivains (PAWA: Panafrican Writers Association) que la Journée internationale de l'écrivain africain a été créée.

Les écrivains africains contribuent à la sauvegarde de l'Histoire de leurs pays. Cette journée est une occasion de penser à eux et de rendre hommage à tous ces hommes et femmes de lettres, sans qui, la culture africaine aurait perdu ses repères.

L'écrivain africain célébré en Belgique

A l'instar d'autres villes en Afrique et ailleurs, cette journée est également célébrée à Bruxelles, à l'initiative de l'asbl BUKU qui fait la promotion de la littérature auprès de jeunes en Belgique et en République démocratique du Congo.

En 2017, BUKU en partenariat avec les Lingeers ont mis à l'honneur trois illustres poètes et romanciers, à savoir Léopold Sédar Senghor, Antoine-Roger Bolamba et Mariama Bâ dont les œuvres ont marqué la littérature africaine, dépassé les frontières et porté au loin leurs réflexions sur l'Afrique_: sa diversité culturelle ainsi que les défis qu'elle doit relever.

Le 9 novembre prochain*, les deux associations basées à Bruxelles vont, avec le soutien de l'Association pour la promotion de la francophonie en Flandre (APFF), honorer deux écrivains de langue française, auteurs de romans et de publications scientifiques: Clémentine Faïk-Nzuji et Bernard Dadié.

La célébration de la Journée internationale de l'écrivain africain contribue aussi à mettre en lumière toutes les difficultés auxquelles se butent les écrivaines et les écrivains de ce continent: difficulté d'accéder aux maisons d'éditions, difficultés de vendre le produit de leur production intellectuelle.

En R.d.Congo, BUKU organise des ateliers d'écriture et autres activités littéraires autour de cette journée. C'est une occasion de faire découvrir à la jeune génération congolaise des écrivains disparus ou méconnus, de l'encourager à prendre la relève afin de perpétuer l'écriture.

Edgar FONCK

* Le 09/11/2018 à 18h30 à l'Horloge du Sud, rue du Trône 141, 1050 Ixelles.
Infos: http://www.buku-litterature.com