Nouvelles de Flandre
"Le Choix Goncourt de la Belgique", deuxième édition du prix littéraire étudiant

Le prix "Le Choix Goncourt de la Belgique" a été lancé l'an passé par l'ambassade de France en Belgique, le bureau Europe de l'Ouest de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l'Alliance française de Bruxelles-Europe en collaboration avec Passa Porta, la maison internationale des littératures à Bruxelles.

Dix universités belges réunies

La seconde édition du "Choix Goncourt de la Belgique" a rassemblé une centaine d'étudiants issus de dix universités belges, six francophones et quatre néerlandophones. Réunis au sein d'un comité de lecture dans chacune des universités participantes, ces derniers ont eu l'occasion de lire les quinze ouvrages de la sélection de romans du Prix Goncourt, en l'occurrence la liste 2017, d'en discuter, d'en débattre, avant d'élire collégialement leur lauréat à l'occasion d'un jury de délibération national.

Le résultat a été annoncé le 19 décembre dernier à la résidence de France à Bruxelles par l'écrivain franco-belge Eric-Emmanuel Schmitt, membre de l'Académie Goncourt.

Alice Zeniter a remporté la majorité des voix avec son roman "L'art de perdre" (Flammarion) avec 6 voix. "Bakhita" de Véronique Olmi et "Un certain M. Piekielny" de François-Henri Désérable sont arrivés en deuxième place ex æquo avec 2 voix. Alice Zeniter s'était déjà vu attribuer le 30e prix Goncourt des Lycéens le 16 novembre à Paris.

Ce prix littéraire est soutenu officiellement par l'Académie Goncourt. Il est inscrit comme l'un des onze "Goncourt étranger" aux côtés notamment de l'Italie, de la Pologne, de la Roumanie ou de l'Orient. Dans ces pays, cependant, le choix se fait sur base de la traduction. En Belgique, les jeunes Flamands lisent la version originale en français. D'ailleurs, pour les jeunes Belges l'un des principaux critères de sélection d'un livre est qu'il soit à la portée de lecteurs dont le français n'est pas la langue maternelle.

Une question d'identité

Pour Eric-Emmanuel Schmitt, le choix du jury belge est pertinent puisqu'il s'est porté sur un livre traitant de la difficile construction de soi, de l'identité problématique. "Personne mieux qu'un Belge ne sait ce qu'est la difficulté de l'identité parce qu'être belge c'est se poser une question plus qu'apporter une réponse. Etre belge c'est appartenir à quelle communauté? C'est parler quelle langue? C'est plus être en réflexion sur son identité qu'être en héritage fermé."

L'Art de perdre d'Alice Zeniter est une vraie réflexion sur l'identité à travers la quête d'une jeune femme, Naïma, qui cherche à savoir et à comprendre ce qui est arrivé dans sa famille pendant la guerre d'Algérie. Et à Eric-Emmanuel Schmitt de conclure: "par ce choix, les jeunes démontrent qu'ils sont prêts à affronter des problèmes délicats et sensibles et c'est rassurant ".

 

Anne-Françoise COUNET


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