Certes leurs actions ne sont pas comparables mais France Bastia et Monique Lanoye chacune à leur façon ont contribué à promouvoir la langue française. Elles ont soutenu, dès ses débuts, l'action de notre association, l'APFF.

Comme La Libre Belgique l'écrivait dans son hommage, France Bastia était "la passion et la gentillesse faites femme". Toujours disponible, souriante, accueillante, elle répondait chaque fois positivement à nos sollicitations et entretenait des contacts chaleureux avec notre association, tout comme son illustre et tout aussi attachant époux, le grammairien André Goosse.

C'était une figure marquante de la vie littéraire belge. Auteu-re de plusieurs romans dont "le Cri du Hibou" qui a remporté un franc succès, elle a occupé diverses fonctions comme la présidence de l'Association des écrivains belges de langue française (AEB) et depuis 1987, le poste de directrice-rédac-trice en chef de la "Revue générale" pour laquelle elle s'est dévouée sans relâche et dans laquelle, il nous plaisait de lire son agréable chronique "ce mois qui court".

Monique Lanoye, ostendaise de souche a quant à elle, défen-du ardemment la place du français en Flandre, principalement, en continuant contre vents et marées, la publication du dernier journal en français de la côte le "Courrier du Littoral". Un quotidien créé par son père juste après la seconde guerre mondiale et qui sera suivi par "Le Courrier de Bruges", "Le Courrier du Zwin" et "Le Courrier de Gand". Malheureusement, le dernier d'entre eux disparaitra en 1994. Monique Lanoye a également toujours animé avec passion la vie culturelle francophone à Ostende notamment au sein du Club Richelieu Littoral.

Anne-Françoise COUNET