Nouvelles de Flandre
Cinéma: Un petit tour de France en attendant Dalida!

Après les vacances de Noël et en attendant celles de Carnaval, nos salles de cinéma proposent quantité de films pour jeunes spectateurs. Ça a le mérite de remplir les salles, commerce oblige. Mais, sans même parler de la qualité parfois discutable de ces productions ciblées jeune public, que reste-t-il (comme films francophones) pour les autres?

"Papa ou maman 2" de La Patelière et Delaporte? C'est la suite des aventures du couple, à présent divorcé, de Marina Foïs et Laurent Lafitte. Les deux ex habitent à présent l'un en face de chez l'autre. Jaloux et hystériques, ils s'épient sans relâche. Et leurs enfants ont du mal à s'y retrouver. C'est plutôt bien ficelé, surtout le final... que je vous laisse découvrir!

"Tour de France" de Rachid Djaïdani? Quand Depardieu et le rappeur Sadek se lancent dans un tour des ports de France sur les traces du peintre Joseph Vernet. Malgré le choc des générations et des cultures entre un maçon du Nord de la France et un rappeur plein de promesses, une amitié improbable va naître. Attachant et sympathique.

Ou alors "Baccalauréat", du Roumain Cristian Mungiu ("4 mois, 3 semaines, 2 jours"), coproduit par les frères Dardenne et prix de la mise en scène à Cannes, en mai dernier. Un médecin de banlieue en Transylvanie, désireux d'offrir à sa fille Eliza une autre vie que ses parents, finit par accepter compromis et compromissions afin qu'elle poursuive ses études dans une université anglaise, reniant par là même tous les principes qu'il lui a toujours inculqués Portrait sévère voire désabusé de la Roumanie d'aujourd'hui.

A moins que "Faut pas lui dire", de Florence Circuel, une comédie de mœurs, sorte de "sex and the city" à la belge, où trois cousines décident de cacher à une quatrième, à la veille de son mariage, que son futur époux, apparemment parfait, la trompe déjà! Entre humour grivois et féminisme décalé, avec de jeunes comédiennes pleine de charme, Jenifer Bartoli, Camille Chamoux, Stéphanie Crayencour et Tania Garbarski.

Le tout en attendant "Dalida" de Lisa Azuelos qui, surfant sur la vague des années Mademoiselle âge tendre propose un biopic intime sur la vie de la chanteuse à la célèbre crinière, de sa naissance au Caire en 1933 à son suicide en France en 1987, en passant par son premier Olympia en 1956, son mariage avec le jeune patron d'Europe n°1 et son succès mondial de Gigi l'Amoroso en 1974.


Pierre GERMAY


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