Nouvelles de Flandre
Pourquoi ont-ils choisi d'enseigner le français?
- T. Babakhanova - Azerbaïdjan
J'avais appris l'anglais et un peu d'allemand et quand je suis
entrée à l'université des langues j'ai voulu
apprendre le français un peu par curiosité. Je
voulais connaître le monde. Je venais d'une famille de
paysans et je n'étais jamais sortie de ma région.
Grâce au français, j'ai pu voyager et sortir de mon
pays qui à l'époque était encore fermé
et découvrir la grande famille de la francophonie. J'ai
soutenu une thèse de doctorat et j'enseigne à
l'université. J'ai créé des manuels pour
l'enseignement du français au secondaire et un dictionnaire
français/azerbaïdjanais.
- Petrina Karlsdottir - Islande
J'ai opté pour le français comme 3ème
langue parce que c'était plus "exotique" que l'allemand. Je
suis tombée amoureuse de la langue française.
J'avais l'impression que j'avais été
française dans une vie antérieure. Alors, j'ai
absolument voulu partir en France faire mes études.
J'étais enceinte je voulais voir si mon compagnon tenait
à moi et me suivrait. Il l'a fait! J'ai fait des
études de français langue étrangère
puis de lettres modernes et me suis spécialisée en
phonétique. Je suis restée 15 ans à
Aix-en-Provence. Après je suis rentrée en Islande
où je suis devenue professeur. J'ai obtenu un diplôme
de traductrice assermentée et même une formation de
guide touristique. J'utilise le français dans ces 3
domaines. C'est un bel exemple pour motiver mes
élèves et leur montrer l'utilité de
connaître le français.
- Muhammad Bahrudin - Malaisie
Au secondaire, j'ai choisi le français parce que je
croyais que c'était à peu près la même
langue que l'espagnol que j'entendais à la
télévision dans les telenovelas, des feuilletons
très courants sur les chaines malaisiennes. A 16 ans, j'ai
eu la chance de recevoir une bourse pour partir 2 semaines en
France dans un programme d'échange. Je suis tombé
sous le charme français. J'ai intégré un
programme de formation en français: 2 ans de cours
préparatoires en Malaisie suivis de 3 ans de licence en
français langue étrangère en France et
finalement 1 an de pédagogie et didactique adaptées
au public malaisien. C'est un programme très
intéres-sant et qui n'existe que pour le français et
qui nous donne une très bonne formation.
- Alison Dawson - Afrique du Sud
Mes parents sont Sud-Africains mais ils ont
émigré au Zimbabwé où je suis
née. Je suis anglophone mais depuis toute petite je suis
fascinée par la langue française parce que j'ai
souvent accompagné mon père dans ses voyages en pays
d'Afrique francophone. Après le lycée, je suis
allée à l'Alliance française à Paris
pour apprendre le français pendant un an. De retour dans
mon pays, je suis devenue instructrice pour les pilotes d'avion.
Après avoir élevé mes enfants, j'ai vraiment
voulu devenir professeur de français. J'ai suivi des cours
à distance ainsi qu'à l'Alliance française du
Cap. Maintenant, j'enseigne dans un petit centre de langue que
j'ai créé.
- Marjan Farjah - Iran
J'étais attirée par les langues
étrangères et pour entrer à
l'université, je devais faire un examen d'entrée
soit en anglais soit en français. J'ai choisi le
français parce que j'avais plus de chance d'être
acceptée car il y avait moins de candidats. J'ai donc fait
une licence en langue et littérature françaises puis
un master en didactique du français langue
étrangère et ensuite j'ai reçu une bourse
française pour faire un doctorat en France où j'ai
vécu pendant 6 ans. Depuis que je suis rentrée,
j'enseigne à l'université de Téhéran
dans le département de traduction française.
- Hector Manuel Garces- Cuba
J'ai toujours été passionné par les
langues. A La Havane, j'ai rencontré des étudiants
burkinabais et guinéens qui vivaient dans une
résidence universitaire près de chez moi. J'avais un
bureau d'informatique et je les ai aidés pour certains
travaux universitaires. Je les entendais parler en français
entre eux. J'étais vraiment intéressé et je
répétais ce qu'ils disaient. J'ai voulu apprendre le
français. Je suis allé à l'Alliance
française de La Havane et je n'en suis plus sorti. J'ai
suivi tous les cours du niveau "débutant" jusqu'au niveau
"avancé" et puis j'ai fait une formation pour devenir
professeur. Au terme de ces cours, je suis resté à
l'Alliance pour enseigner. Mon parcours, c'est ma carte de visite:
je dis toujours à mes étudiants, "c'est possible
d'arriver à parler le français, j'en suis la
preuve!"
- Yolanda Lopez - Mexique
Depuis toute petite, mes parents écoutaient des cours
de français à la radio diffusée par
l'université. J'étais sensible à cette
langue. A 14 ans, j'ai choisi le français comme langue
étrangère. J'ai obtenu une bourse pour des cours
à l'institut français au Mexique. J'ai
étudié la langue et littérature hispanique
puis j'ai fait un master en linguistique française et un
doctorat en France. Je suis aussi spécialisée en
onomastique. Je travaille sur les prénoms. J'enseigne
à l'université nationale et je continue mes
recherches en socio-anthroponymie.
- Misato Morita - Japon
J'ai été d'abord en contact avec la langue
française par la chanson. Au Japon, il y a une chanteuse
très connue, Clémentine qui passait souvent à
la radio quand j'étais adolescente. Alors à
l'université, j'ai choisi des études de
français et pas de chinois comme on le proposait aussi.
Après mes études, je suis devenue professeur de
japonais pour les étrangers à l'université de
Bourgogne en France. Actuellement, je fais un doctorat en
linguistique contrastive, au niveau des langues orales
française et japonaise et cela à la fois dans une
université française et une université
japonaise.
- Deepti Walia - Inde
J'ai suivi un cours de tourisme et pendant deux semestres j'ai
appris le français. Ensuite, j'ai fait des études de
littérature à l'université et j'ai choisi le
français parce que c'est la langue de Molière, de
l'art et des sciences. J'ai aussi suivi des cours à
l'Alliance française de Delhi. La langue française
est devenue ma passion. Maintenant, j'enseigne dans une
école internationale privée à de jeunes
adolescents. Dans l'enseignement public, les enfants apprennent 3
langues étrangères: l'anglais, une langue indienne
et ensuite soit le français, l'espagnol, le japonais, ou
d'autres langues mais c'est le plus souvent le français qui
est choisi.
- Aldo Gullock - Costa Rica
Mon premier contact avec la langue française,
c'était au secondaire. Au Collège (1ère
partie du secondaire), j'ai appris deux langues
étrangères l'anglais et le français qui sont
les langues obligatoires au Costa Rica. Au lycée, on ne
continue qu'avec une seule langue. Moi j'ai pris le
français. J'ai ensuite voulu devenir assistant en langue
pour passer plusieurs mois en France. Je suis allé à
Toulouse et puis une fois rentré dans mon pays, j'ai
enseigné notamment dans des écoles bilingues
français-espagnol où dès la maternelle les
cours sont donnés dans ces 2 langues. Je suis maintenant
président de l'association des professeurs de
français du Costa Rica.
Propos recueillis par Anne-Françoise COUNET
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