En français, l'emprunt coach tend à être appliqué indistinctement à celui qui est chargé d'améliorer les performances d'un sportif ou celles d'une équipe sportive, d'améliorer les compétences d'une personne ou celles d'une équipe dans une entreprise ou encore d'améliorer la prestation d'un artiste.
À Paris, la Commission générale de terminologie et de néologie, avec laquelle j'ai travaillé chaque mois pendant douze ans, a estimé que le seul équivalent français entraîneur ne suffisait pas. Elle propose donc plusieurs substituts.
Le sportif suit les conseils de son entraîneur ou
entraineur (depuis 1990).
En matière de gestion, d'économie et d'entreprise, la
Commis-sion générale évoque le conseiller sage
et expérimenté que fut l'ami d'Ulysse, Mentor,
pour Télémaque. Dans l'entreprise, par allusion
à ce personnage de l'Odyssée, coach gagne
à être remplacé par mentor (Journal
officiel, 26 mars 2004). Le mot est épicène,
c'est-à-dire qu'il a la même forme aux deux genres:
un ou une mentor. Au pluriel: des mentors.
Jouer les mentors (Petit Robert). L'activité du mentor
s'appel-le le mentorat (coaching). Les Québécois, qui
tendent à généraliser les féminins en
-e, préconisent la forme féminine mentore.
À l'université, on parle de tuteur,
tutrice et de tutorat.
Dans le domaine de la santé, on préfère
moniteur, monitrice de santé et
guidance.
En gestion des ressources humaines et en psychologie, on rencontre
accompagnateur, accompagnatrice et accompagnement.
Dans le domaine des arts et des médias, on peut utiliser
répétiteur, répétitrice et
pilotage.
Selon le contexte, les verbes qui expriment l'activité du coach ne manquent pas: accompagner, aider, assister, conseiller, encadrer, entraîner, former, guider, soutenir, suivre, etc. (J.O., 22 juillet 2005).
Les termes de sport, d'économie, de culture se trouvent dans France Terme, base terminologique bilingue (français-anglais), de plus de 6500 entrées: www.franceterme.culture.fr.
Michèle LENOBLE-PINSON