Nouvelles de Flandre
L'Année francophone internationale 2013-2014,
"l'état du monde" en Francophonie et en Belgique

Tous les ans parait au Québec - mais à destination planétaire - un copieux petit ouvrage de référence, une "revue", brochée, intitulée "L'année francophone internationale" (AFI). L'édition 2013-2014 de cette revue - mais à ce niveau de périodicité, d'exhaustivité et de compétence, peut-on encore parler d'une "revue"?  - vient de paraître.

C'est en réalité, comme indiqué en exergue de l'ouvrage, "un tour d'horizon" de la vie politique, économique et sociale des "régions francophones", le mot "région" ayant été retenu parce qu'il recouvre tous les types de statuts et souveraineté possibles.

Ladite revue devrait plutôt se comparer à l'un des ces ouvrages des éditions de La Découverte intitulés "Etat du Monde" en ce sens qu'il constitue une encyclopédie de l'actualité politico-économico-sociale au format de poche mis a jour au fil des ans. Le terme d'encyclopédie convient non pour l'épaisseur du volume mais en raison du caractère neutre, foncièrement objectif, de ce tour d'horizon exhaustif non dépourvu de volontarisme. Inclassifiable donc. Indispensable à "l'honnête homme" du XXIe siècle sans doute. Particulièrement maniable dans tous les cas.

Nous vous livrons ici une brève présentation de l'ouvrage en insistant sur son point d'accrochage à la "région Belgique" qui inclut la Fédération Wallonie-Bruxelles mais aussi son appendice incontournable qu'est la "douzième province" du Royaume de Belgique, à savoir celle des francophones de Flandre. Nous commencerons par les contributions les plus officielles, celles des acteurs de l'évolution politique et économico-sociale et terminerons par celle des "observateurs enga-gés et militants" que sont les chevilles ouvrières de l'APFF.

30 ans de coopération de Wallonie-Bruxelles
Charles Moumouni, directeur de l'AFI, évoque le rôle joué par Wallonie-Bruxelles dans la francophonie mondiale. Il présente la contribution des principaux de ces "acteurs" précités: Daniel Sottiaux, délégué de Wallonie-Bruxelles au Québec, Rudy Demotte, ministre président de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Jean-Charles Luperto président du parlement de la FWB, et Philippe Suinen, administrateur général de WBI, celui qui assure la permanence - et met de l'huile dans le moteur - des instances de la Fédération.

Une "communauté de sort": Sottiaux cite la formule de Charles-Etienne Lagasse, inspecteur général de Wallonie-Bruxelles International (WBI), le ciment des partenariats politiques unissant les instances francophones belges et québécoises au travers de leurs engagements politiques respectifs.

Demotte constate que la langue et la culture françaises sont un héritage et un atout, s'inscrivant dans une perspective de promotion de la diversité. Il évoque les contributions de la FWB aux actions menées au Burundi, au Bénin, en Haïti et en RDC.

Luperto vante la coopération interparlementaire, menée notamment entre la FWB et la Roumanie depuis 2002, le Maroc depuis 2003, le Val d'Aoste et le Jura depuis depuis 2000, le Sénégal depuis 1987, sans parler du Québec où s'est tenue la dernière session du comité de coopération FWB-Québec.

Suinen a été conquis par la "modernité culturelle" de ce pays partenaire qu'est le Maroc. Avec FWB, il partage le français "langue de connivence et de construction commune", le multilinguisme comme forme de respect, de tolérance et de confiance.

Belgique
"L'état politique du monde belge" est synthétisé, lui, par Marc Quaghebeur, directeur des AML (Archives et Musée de la Littérature). Il y décrit les denières années de l'histoire politique de la Belgique, supposées bien connues de nos lecteurs, avec les épisodes et rebondissements les plus récents: abdication d'Albert II, succession de Philippe 1er, ébauche de la campagne électorale de 2014, lui permettant d'en évoquer déjà les contours.

En matière culturelle, il souligne la renaissance de la compagnie théâtrale du "Rideau de Bruxelles", chassée du Palais des Beaux-Arts par les tenants d'un (con)fédéralisme pro-flamand qui a enfin trouvé un nouveau siège (l'ancien théâtre du grand-Midi).

Francophonie en Flandre
Enfin - cerise sur le gâteau ou venin dans la queue? - le point de la situation de la Francophonie en Flandre belge est dressé par Anne-Françoise Counet, rédactrice en chef du périodique Nouvelles de Flandre, et Edgar Fonck, directeur de l'APFF, les chevilles ouvrières du périodique que vous tenez en main.

Ils constatent qu'en 2015 la Flandre gérera un budget supérieur à celui de l'Etat fédéral belge et que cela sera la situation au terme d'une sixième réforme constitutionnelle belge qui pourrait être, comme le clame le président flamand Kris Peeters "un grand pas en avant pour la Flandre". Commentaire de nos chevilles ouvrières: "Tous les éléments sont en place pour un duel entre les deux hommes forts du nord du pays" (Kris Peeters et Bart De Wever).

Ils retracent aussi "le parcours du combattant" - loin d'être achevé - mené par l'APFF en faveur de la reconnaissance de la minorité francophones de Flandres.

Enfin, ils reproduisent la synthèse des réponses données par Fadila Laanan, ministre francophone de la culture, aux questions posée par l'APFF portant - mais pas seulement - sur la problématique des minorités francophones de Flandre.

Ceci pour la problématique belge...Vous en saurez (presque) autant sur celle des quelque quatre-vingts autres pays et territoires répertoriés par l'AFI. Bonne lecture.


André BUYSE


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