Nouvelles de Flandre
Les francophones descendent dans la rue

Ce samedi 18 juin marquait le 71ème anniversaire de l'appel à la résistance du général de Gaulle à la radio de Londres. Cette année, à la même date, un autre appel à la résistance a été lancé par une trentaine d'associations dont l'APFF. La manifestation, sous la houlette d'Albert Salon, président d'Avenir de la langue française, s'est déroulée à Paris, dans le quartier latin.

Près de 1.200 francophones: des Français bien entendu mais aussi des Acadiens, Belges, Haïtiens, Italiens, Ivoiriens, Mauriciens, Québécois, ... étaient descendus dans la rue pour défendre la langue de Molière et s'opposer à sa perte d'influence dans le monde diplomatique et des affaires. Pour affirmer la solidarité des peuples francophones dans la défense de la diversité linguistique et culturelle de l'Europe et du monde. Pour exiger l'organisation officielle d'Etats généraux de la langue française et de la franco- phonie. Pour dire avec Umberto Eco que "la langue de l'Europe, c'est la traduction".

Devant le Panthéon, de nombreuses personnalités comme Claude Hagège, professeur au Collège de France, l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement ou encore Paul-Henry Gendebien, président du Rassemblement Wallonie-France se sont succédé pour dire "non à l'anglais partout". A cette même tribune, Luc Beyer de Ryke a également tenu à rappeler la problématique des francophones en Flandre.

D'autres représentants des Etats et des régions francophones ont aussi voulu faire entendre leur voix. "Nous sommes ici pour mener le combat de notre identité: celui qui méprise sa langue se méprise lui-même", a lancé le député (UMP) Jacques Myard, ajoutant: "Nous gagnerons cette bataille car c'est la bataille de notre existence même". Pour la communauté québécoise, "cernée par 300 millions d'anglophones", aujourd'hui "le français est menacé, tout s'anglicise, même en France, les gens ne sont plus aussi fiers qu'ils l'étaient, ça menace toute la francophonie en réalité", a jugé la Québécoise Anouk Dansereau.

Derrière la banderole "Ma patrie, c'est la langue française", citation d'Albert Camus, le cortège s'est rendu au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, où devait être remise une lettre à la ministre Valérie Pécresse, accusée de "mépriser la langue française".

 

Edgar FONCK


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