Nouvelles de Flandre
Succès de la Région Escaut du Richelieu

Nous avons déjà parlé, dans ces colonnes, du Richelieu international, le club de la francophonie. Irène Heirens, Gouverneur de la Région Escaut, a accepté de répondre à nos questions pour présenter son mouvement, plus particulièrement en Flandre.

Nouvelles de Flandre: Madame Heirens, vous êtes Gouverneur d'une Région du Richelieu international, qu'est-ce que cela signifie exactement, la fonction de Gouverneur?

Irène Heirens: En fait, le Richelieu international est une organisation en forme de pyramide dont le siège se trouve à Ottawa, au Canada. A sa tête, se trouve un Président international élu pour un an, un Vice-Président et d'autres membres exécutifs. En dessous de cet appareil administratif, se trouvent les sept Districts dirigés par les Administrateurs: cinq Districts sont canadiens, un se trouve aux Etats-Unis et un en Europe qui regroupe la Belgique, le Grand-Duché, la France, la Suisse et la Roumanie. Les Districts sont divisés en Régions dirigées par des Gouverneurs et les clubs forment les Régions. Le District européen compte sept Régions dont trois sur le territoire Belgo-Luxembourgeois. Je suis à la tête de la Région Escaut.

NdF: D'où vient ce nom "Escaut"?

IH : Pour la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg, les Régions ont choisi un nom de cours d'eau ce qui permet de les situer assez facilement géographiquement. La Région "Meuse et Moselle" regroupe les clubs situés à l'est de la Belgique ainsi qu'au Grand-Duché de Luxembourg. La Région "Sambre et Meuse" rassemble les clubs autour de Namur. La Région "Escaut", quant à elle, comprend les deux clubs de Bruxelles, celui de Wavre, de Mons et de Tournai ainsi que les deux clubs situés en Flandre: le club "Zwin" à Knokke et le club "Littoral" à Ostende. A ces clubs situés en Belgique, il faut encore ajouter les deux clubs de Roumanie qui sont en formation et vont recevoir leur Charte en 2009.

NdF: En Roumanie? Pourquoi ces clubs font-ils partie de votre Région?

IH: Il se fait que j'ai eu des contacts personnels avec des amis roumains qui aimaient particulièrement la langue française. Nous les avons rencontrés à plusieurs reprises. J'ai moi-même fait le voyage là-bas plusieurs fois et peu à peu, j'ai pu les convaincre de créer un club dans leur région : un à Bucarest et un autre à Câmpina à 100 km au nord de la capitale. Évidemment, ces clubs sont isolés par rapport aux autres du District. Mais le Richelieu international a donné son accord pour les rattacher à notre District Europe. Il a également accepté ma proposition de les faire figurer parmi les clubs de la Région Escaut, initiatrice de cette première création de clubs en Europe de l'Est.

NdF: Votre Région est donc assez particulière car non seulement vous comptez parmi vous des clubs roumains mais aussi des clubs situés en Flandre. Il y en a deux "seulement", si je peux dire, alors qu'en Wallonie et à Bruxelles, il y en a dix-sept…

IH: Oui c'est vrai, en Flandre il y en a peu mais c'est déjà formidable. Les premiers clubs belges ont été créés en 1974 dans la région liégeoise. Peu à peu, des clubs se sont formés un peu partout en Belgique francophone et au Luxembourg. Pendant tout un temps, il n'y avait aucun club en Flandre. C'est seulement vers 1997 que le club d'Ostende a vu le jour, suivi, en 2005, par celui de Knokke. C'est évidemment plus difficile de fonder des clubs en territoire flamand. Mais avec un peu de persévérance, d'autres clubs pourraient être créés au Nord du pays.

NdF: Qu'est ce qui motive les gens à devenir membre d'un club Richelieu surtout en Flandre?

IH: Cela dépend un peu… Dans certaines régions du monde, comme au Canada et au Québec, c'est au départ dans un souci de défendre la place de la langue française. C'est d'ailleurs là que le Richelieu a été fondé en 1944 pour faire face à l'impérialisme britannique et à la langue anglaise. En Flandre, c'est aussi particulièrement vrai. Mais ce qui motive les membres du Richelieu, en général, c'est l'envie de faire partie d'un réseau d'amitié et de participer à des activités enrichissantes tant au niveau culturel qu'intellectuel. La promotion de langue et la culture françaises a aussi son importance. Les Richelieu s'expriment, en effet, exclusivement en français, peu importe où ils se réunissent. C'est ce qui différencie le Richelieu des autres clubs de service. On va au Richelieu pour écouter des conférences ou participer à d'autres activités intéressantes. On enrichit sa personnalité, on s'épanouit, ce qui est d'ailleurs un des objectifs principaux du mouvement. C'est cela qui m'a attirée.

NdF: Oui, vous êtes tout particulièrement engagée dans ce "mouvement". Quel a été votre parcours?

IH: Je suis Luxembourgeoise et je suis arrivée à Bruxelles en 1981. Je suivais Gaston Thorn devenu Président de la Commission européenne. J'étais sa principale assistante. Finalement, j'ai fait toute ma carrière professionnelle au sein cette Institution. Un jour, j'ai été invitée par une conférencière à assister à une soirée au club de Bruxelles. Petit à petit, j'ai régulièrement participé à diverses activités, mais sans m'investir vraiment car j'étais encore trop occupée professionnellement. Quand j'ai accepté d'être membre à part entière, j'ai très rapidement accédé à des postes à responsabilité, si l'on peut dire. Je me suis fort impliquée dans l'organisation de mon club, puis de la Région car j'ai l'habitude d'assumer mes engagements. Et le Richelieu a besoin de personnes qui acceptent de s'investir… Je suis Gouverneur depuis 2006. Mon mandat se termine en 2009. A ce moment-là, les clubs roumains, qui me tiennent tant à cœur, seront officiellement mis en place. Je pourrai passer la main et lâcher prise car mon investissement au Richelieu m'empêche de profiter de ma retraite. Etre Gouverneur de la Région Escaut est ma nouvelle profession et c'est assez contraignant.

 

Anne-Françoise COUNET

Pour plus d'information:

Madame Irène Heirens,
Gouverneur de la Région Escaut du Richelieu international,
Bd Louis Schmidt 113/10, 1040 Bruxelles,
tél: 02.734.65.07, courriel: ireneheirens@skynet.be,
www.richelieu.org et www.dmnet.be/richelieu.


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