Il est urgent de faire comprendre aux régions, que "Bruxelles ne peut pas devenir l'enfant mal aimé, pris en otage par un couple qui ne s'entend plus au bout de 175 ans de mariage."
"Les Régions doivent comprendre que Bruxelles n'est pas leur ennemie qui détournerait à son profit des investissements ou des touristes, mais un atout dont elles peuvent se servir pour se profiler dans le monde, telle une vitrine pour le monde."
Cet appel à la sagesse et à l'entente cordiale est lancé par un trouble-fête, qui entend faire éclater les clichés mentaux et veut inciter à regarder la réalité factuelle: Rudy Aernoudt. Cet économiste-philosophe flamand a été chef de cabinet d'un ministre de l'économie wallon, d'un ministre flamand et d'un ministre fédéral. Il sait donc de quoi il parle!
Il y a quelques mois déjà, il avait lancé un pavé dans la mare avec un livre précédent "Wallonie-Flandre, je t'aime, moi non plus" ,qui prenait le contre-pied du fameux manifeste pour une Flandre indépendante. Ce qui lui a valu comme fonctionnaire quelques ennuis ultérieurs avec sa hiérarchie.
Le propos fondamental de son ouvrage est de montrer que Bruxelles a vocation de devenir LA ville par excellence des congrès, que son image internationale peut être profitable aux régions, que, espace urbain polyglotte - on y parle plus de deux cents langues! - elle peut servir de lien entre les régions.
Au moment où pourrait se négocier un statut nouveau pour Bruxelles, l'auteur analyse cinq cas de figure:
L'auteur relève que "le réflexe de maintien de l'identité culturelle est caractéristique d'un peuple angoissé par l'évolution du monde". Le multilinguisme est une condition sine qua non pour réaliser une politique culturelle ouverte, dynamique, enrichissante à Bruxelles.
Marcel BAUWENS
Rudy Aernoudt: Bruxeles, l'enfant mal aimé - VIF Editions