Le message d'Eric Libert, à la tête du FDF dans la périphérie, était clair: "Si lors des négociations de 2007, les Flamands constatent que les listes francophones ne sont pas en progression dans les communes de la périphérie, vous pouvez être certain qu'ils utiliseront cet argument pour tenter d'écraser encore plus les francophones qui y vivent."

Inutile donc de dire que les avancées des francophones aux dernières élections communales et provinciales ont été accueillies avec satisfaction.

Laissons la parole à Michel Dandoy, chef de file de l'Union des francophones (UF): "Un grand merci aux 54 733 électeurs. Nous marquons une nette progression en voix (+ 8 627), ainsi que dans les 5 districts et dans tous les cantons. La progression existait déjà entre 1994 et 2000 et c'est un véritable bond en avant que nous réalisons aujourd'hui."

Pour le président du FDF, Olivier Maingain, "les bons résultats enregistrés par les listes francophones dans les communes à facilités et sans facilités de la périphérie de Bruxelles signifient une lourde défaite pour ceux qui voulaient y faire taire la voix des francophones" et d'ajouter: "le mécanisme des échevins "élus directs" imposé par le pouvoir fédéral dans les communes à facilités se retourne contre les partis flamands, eux-mêmes à l'origine de cette mesure. Rhode perd l'un de ses deux échevins flamands, alors que Wezembeek et Crainhem perdent leur seul échevin flamand, privant ainsi le gouvernement flamand de ses relais dans ces communes".

A Michel Dandoy de poursuivre: "En 2007, on parlera d'autant moins de "raboter" les facilités, mais plutôt de les élargir. Cela nous permet de garder un discours offensif et d'envisager favorablement l'élargissement de la région bruxelloise. Nous ne sommes pas anti-flamands mais anti-flamingants. Nous ferons tout pour que ces bons résultats pèsent dans les négociations institutionnelles et évitent ainsi de faire passer les francophones de la périphérie pour une minorité en voie de disparition."

Edgar FONCK