En juin 2005, Défense de la langue française (DLF), association basée à Paris et présidée par l'académicien Jean Dutourd, a lancé, à Bruxelles, une nouvelle section appelée "Bruxelles-Europe".

Si l'objectif de DLF-France est "la défense et le rayonnement de la langue française sur le plan national et sur le plan international", la section bruxelloise, quant à elle, vise de manière plus spécifique à promouvoir à la fois la diversité linguistique dans les institutions européennes et le statut de la langue française en tant qu'une des langues de travail et de communication interne et externe de ces institutions. DLF Bruxelles-Europe entend ainsi prévenir la dérive vers le monolinguisme et la tentation du tout anglais.

Selon les promoteurs de DLF Bruxelles-Europe, l'Union européenne pourra d'autant mieux faire rayonner son modèle d'"unité dans la diversité" qu'elle montrera l'exemple de la réussite de la coexistence de ses cultures et de ses langues.

La présidente, Claire Goyer, précise: "nous ne cherchons pas à promouvoir le français contre d'autres langues. Je suis moi-même angliciste, j'ai longtemps enseigné l'anglais et je défends le français. J'aime ces deux langues et je voudrais qu'elles cohabitent avec d'autres encore, sans que l'une écrase les autres".

Pour que le français se maintienne en Europe comme langue à vocation internationale, DLF Bruxelles-Europe s'est fixé trois objectifs. D'une part, user de tous les moyens de pression possibles pour que la diversité linguistique et culturelle, inscrites en tant qu'objectifs d'intégration dans le Traité constitutionnel, soient effectivement mises en oeuvre et ne restent pas lettre morte. Ensuite, s'unir aux autres grands espaces linguistiques pour trouver les moyens pratiques de résister à la langue unique. Enfin, convaincre les citoyens qu'être polyglotte, c'est devenir mobile et tolérant.

Ce ne sont pas là de simples intentions. L'association est très active et a déjà mené diverses actions telles que l'organisation d'une série de débats et conférences ou la mise sur pied d'une campagne contre l'affichage uniquement en anglais sur les bâtiments européens du Rond-Point Schuman. En outre, elle est aussi partenaire du Programme de valorisation du français au sein des institutions européennes initié par la Communauté française et présenté dans le numéro précédent de notre bulletin. (A-F COUNET)

A-F COUNET

Pour plus d'informations :

DLF Bruxelles-Europe,
Claire GOYER, présidente,
1313 E chaussée de Waterloo, 1180 Bruxelles,
tél.: 02 375 72 37, courriel: bxl-europe@skynet.be,
site: www.langue-francaise.org