"Joyeux Noël"! Ce n'est plus d'actualité mais le film de Christian Caron (avec Diane Krüger, Guillaume Canet et Dany Boon), adapté d'une histoire vraie longtemps tenue secrète, est toujours à l'affiche.

1914. Des soldats anglais, français et allemands en poste sur le même front décrètent une trêve pour Noël. Ce qui n'est pas du goût de la hiérarchie qui ne voit que désobéissance aux ordres.

Si la révélation de ce fait historique symbolique et sa reconstitution minutieuse sont des points forts, il manque l'émotion vraie que le sujet semblait pourtant induire.

Plus léger, "Le cactus" de Gérard Bitton et Michel Munz ("La vérité si je mens") met en scène un hypocondriaque qui, suite à un quiproquo chez son radiologue, croit qu'il n'en a plus que pour trois mois. Un ami encombrant l'accompagne dans un voyage de la dernière chance, en Inde.

On pense à "La chèvre" de Francis Véber. Pascal Elbé et Clovis Cornillac (très en vogue) prennent le relais. Celui des deux films sorti après l'autre risque toujours de passer pour un plagia. Sinon, on peut franchement se… piquer au jeu!

Habituée à un humour bourgeois graveleux, Valérie Lemercier revient à la réalisation avec un film plus subtil, "Palais Royal". A la mort du Roi, une orthophoniste qui a épousé le fils du monarque devient Reine malgré elle.

Valérie Lemercier incarne une Diana plus vraie que nature. Catherine Deneuve, pourrait être la Reine d'Angleterre. Mais son mari, Michel Aumont, ressemble tellement à notre Roi Albert II qu'elle se rapproche de Paola. Lambert Wilson pourrait être le Prince Charles. Ou notre Prince Philippe. Et ainsi de suite. A vous d'y voir les princes ou souverains de votre choix.

Plus proche de l'observation minutieuse que de la satire, "Palais Royal" est une bonne surprise.

On n'en dira pas autant de "Angel - A" de Luc Besson réalisateur. Jamel Debbouze, en tête d'affiche, tente de nous faire croire qu'il est Américain… avec son accent méridional de pied noir. Rie Rasmussen, dernière trouvaille du père du "Grand Bleu", joue les anges gardiens avec des jambes encore plus interminables que la Karembeu. Si si, c'est possible! Et les mauvaises langues prétendent que le noir et blanc, censé magnifier Paris, n'est que de la couleur numérique noir et blantisée. Finalement, seul Jamel tire son épingle du jeu.

Pierre GERMAY