Au Burkina Faso, en vertu de l'article 35 de la Constitution, la langue officielle est le français. Mais le français n'est réellement compris que par environ 20% de la population. Plusieurs autres langues locales sont considérées comme langues nationales.

Dans l'administration, les documents écrits sont en français. Les fonctionnaires pour les besoins de la communication, sont aussi amenés à s'exprimer dans les langues locales.

Au niveau de l'enseignement, à part dans les écoles bilingues, la plupart des tentatives pour introduire les langues nationales ont échoué. Quand il s'agit d'enseignement dans une quelconque des langues nationales, on parle d'alphabétisation. Pour le français par contre, on parle de scolarisation!

Les petits Burkinabé rencontrent parfois des difficultés en arrivant à l'école. Ils doivent apprendre le français et l'utiliser même temps pour apprendre d'autres disciplines.

Dans les écoles bilingues, la langue maternelle de l'élève est principalement employée au cours des premières années. L'utilisation du français augmentant au fil du temps.

En ce qui concerne les médias, les émissions de radio et de télévision sont produites en français et dans une dizaine de langues nationales. Les radios et les télévisions ont aménagé des plages d'informations en langues nationales. La majorité de la population étant analphabète, le "journal parlé" en langues nationales est très prisé. Dans la presse écrite, il existe également des journaux en langues nationales, mais leur parution est irrégulière.

Au Burkina Faso, comme ailleurs en Afrique francophone, nombreux sont ceux qui pensent que l'Etat devrait accorder plus de place aux langues nationales. Mais cette réflexion ne tient pas compte du contexte de mondialisation où la connaissance d'une langue internationale comme le français est devenue une obligation d'ordre économique.

Edgar FONCK