Dans un communiqué diffusé à l'occasion de l'élargissement de l'Europe, le Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, "se réjouit du renforcement de la Francophonie européenne qui accueille, sur les dix pays entrants, cinq membres de l'OIF".

Depuis le 1er mai, l'OIF compte, en effet, huit membres au sein de l'Union européenne. La Belgique, le Grand-duché du Luxembourg et la France sont membres à part entière de la Francophonie, tandis que la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République Tchèque ont un statut d'observateur. Ce statut est conditionné par la volonté de favoriser le développement de l'usage du français et par un intérêt pour les valeurs de la Francophonie.

"La Francophonie déploie, depuis longtemps, des efforts importants pour promouvoir le français dans les organisations internationales, que ce soit à l'ONU comme à l'Union européenne. Nous avons d'ailleurs fait de ce projet de promotion du français sur la scène européenne l'une de nos priorités majeures pour les années à venir" précise Abdou Diouf.

En janvier 2002, l'Agence intergouvernementale de la Francophonie a mis en place "un plan pluriannuel d'action pour le français en préparation de l'élargissement de l'Union européenne", avec l'aide de la Communauté française de Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg et de la France.

Au-delà de l'enjeu linguistique, Abdou Diouf ne manque pas de rappeller l'importance du dossier de la diversité culturelle et linguistique pour l'avenir de l'Europe.

"C'est aussi, dans la reconstruction en cours de ce continent de référence pour le monde entier, une chance historique de faire prévaloir le modèle de diversité culturelle que nous revendiquons. L'Union européenne s'est fondée sur des valeurs qu'elle a en commun avec la Francophonie. (...) Aujourd'hui, abandonner le plurilinguisme, signifierait, pour l'Union européenne, s'éloigner encore un peu des peuples et augmenter la fracture démocratique."

Edgar FONCK