Nouvelles de Flandre
Monsieur dico : Fransquillon

Robert Dimiaux De Pinte voudrait connaître l'origine de quelques mots, dont "flamingant", "wallingant" et "fransquillon". "Etant moi-même mi-flamand et mi-wallon de par ma mère et mon père, ainsi que par mes études et activités professionnelles, je n'aimerais pas être qualifié par l'un de ces adjectifs...".

Voyons d'abord les définitions actuelles de ces mots ("Belgicismes", Duculot). Le flamingant est le partisan d'un certain radicalisme flamand en matière de politique et d'emploi des langues. Le wallingant est le partisan passionné des revendications politiques de la Wallonie. Le fransquillon se dit d'un Flamand qui parle français avec affectation. C'est devenu tout individu parlant français en Flandre et puis tout Français dès 1910.

Le mot "flamingant" date du XVe siècle est dérivé de "flameng", forme ancienne de flamand. En Picardie, le verbe flaminguer signifie "parler flamand" à l'époque moderne. La valeur particu-lière de défenseur de la culture flamande, s'opposant à l'influence de la France et au français en Belgique date de 1721. "Parti flamingant" est apparu au tout début du XXe siècle.

Le mot fransquillon apparaît à la fin du XVIIIe et est un mot wallon "franskilion" ("francillon" au XVIIe).

Quant au mot "wallingant", il s'est créé en 1912 sur le modèle déjà existant de "flamingant". C'est devenu plus précisément le partisan de l'autonomie de la Wallonie.

"Le fransquillon n'est pas là ? - M.Albert ? Mais non. Il y a longtemps qu'il ne mange plus ici.", peut-on entendre dans "Le mariage de Melle Beulemans" de Fonson et Wicheler.

 

Jacques MERCIER


Article publié dans la Libre Belgique du 17/02/2003.


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