Nouvelles de Flandre
Triennale Art & Industrie à Dunkerque

Dunkerque accueille pour la seconde fois sa triennale Art & Industrie. Intitulée "chaleur humaine, consciences énergétiques", elle se penche sur les énergies et leur impact sur l'environnement et les hommes.

Dans les bâtiments du FRAC Grand Large et au musée du LAAC, une première triennale d'art contemporain avait eu lieu, en 2019, sur le thème du "Gigantisme". Pour cette deuxième édition, cette vaste exposition présente, jusqu'au 14 janvier 2024, dans les mêmes lieux ainsi que dans l'espace public, 250 œuvres de 130 artistes, dont de nombreux belges: Angel Vergara, Alechinsky, Maika Garnica, Mira Sanders, Michel Dave, Hannes Dereere ou Silke Huysmans.

Une vision plurielle

Par son approche pluridisciplinaire, cette deuxième édition invite à réfléchir à notre lien à l'industrie, à travers le regard d'artistes, d'ingénieurs, de designers, de graphistes ou encore d'architectes. Elle montre comment les pratiques artistiques ont pris en charge la question des énergies, de leurs usages et mésusages, de leurs potentialités.

L'exposition propose un parcours débutant en 1972, veille de la première crise pétrolière, jusqu'à aujourd'hui, à l'heure de la crise écologique mondiale. Par son titre "Chaleur humaine", elle appelle à porter un regard tant sur le réchauffement climatique, émanant de l'activité humaine et de l'économie fossile, que sur la chaleur humaine qui crée la solidarité et l'espoir d'un mieux vivre.

L'exposition, divisée en huit chapitres, explore des thèmes incluant le pétrole, le nucléaire, les transformations du paysage, les corps au travail, la fatigue, la pollution, le recyclage ou la soutenabilité. Les artistes montrent, à leur manière, les dégâts faits par l'homme.

Œuvres variées

On y retrouve des œuvres fortes et poétiques telles que "Sasa" (manteau) d'El Anatsui, une tapisserie gigantesque faite de déchets métalliques, ou les paysages colorés de cire d'Eric Baudelaire. Un montage montre le temps qu'il a fallu à Gorbatchev pour annoncer la catastrophe de Tchernobyl. Hans Haacke dénonce dans une grande installation, un parrainage par Mobil du Metropolitan Museum. Sophie Ristelhueber a photographié au Koweït les traces laissées dans le sol par la guerre du pétrole en 1990. Les montages de Sammy Baloji présentent d'anciennes photos des Congolais sous Léopold II avec celles des mines du Katanga. Une peinture de José Gamarra montre comment l'homme détruit la forêt amazonienne. Une grande photo de paysages de Pierre Antoine a été irradiée en son centre par l'uranium, formant un énorme halo.

Un vaste parcours avec en bonus, un poulpe géant en bronze de Laure Prouvost sur la plage de Dunkerque. Une réalisation qui entre en dialogue direct avec l'œuvre monumentale permanente réalisée par l'artiste, sur la plage de La Panne à l'occasion de Beaufort 21.


Anne-Françoise COUNET

Informations: https://triennale.fr


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