Nouvelles de Flandre
Lauréats du Concours d'Essais "Ce mot précieux: la Paix"

Textes primés au Concours d'Essais "Ce mot précieux: la Paix", organisé en mars 2022 par la Faculté des Relations Internationales de l'Université d'État d'Erevan (Arménie) en collaboration avec le SPFA, parrainé par l'Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) et le Richelieu international Europe (RIE). Les textes sont suivis de citations.

 

PREMIER PRIX

On dit que si vous voulez la paix, soyez prêts à la guerre. Cela a-t-il toujours été ainsi? Évidemment! L'homme a été dans une lutte constante depuis sa création: une lutte contre la nature, une lutte contre la faim et les maladies, une lutte contre son espèce. Avec le développement de la politique, cette lutte éternelle s'est transformée en guerres perpétuelles.

Des tribus, des villes, des peuples, des pays, porteurs de cultures, de civilisations et de religions identiques ou différentes, étaient en guerre les uns contre les autres. Pourquoi se battent-ils? Pourquoi le sang est-il versé?

Quelle est cette "noble" idée, au nom de laquelle des villes et des États sont rasés, des millions de vies et de destins sont transformés, ce qui a été créé et construit pendant des siècles est détruit et anéanti?

L'argent? Le pouvoir? Les terres? Les territoires? La dignité nationale? L'incompatibilité des opinions religieuses et politiques? Les intérêts économiques? Les ressources naturelles? Les zones aquatiques? La Patrie historique? L'appel du sang? Le message ancestral? La mémoire génétique? Ou alors... Peut-être la paix? Peut-être que les guerres sont vraiment menées pour la paix.

Je n'y crois pas. Je ne veux pas croire qu'un père doive sacrifier sa vie pour l'enfance paisible de son fils, qui, plus tard, devrait se sacrifier pour la paix de sa descendance. Je ne veux pas croire que le porteur de sciences, d'art et de culture doit être prêt à tout moment à remplacer sa plume par une arme, qu'au XXIe siècle, les habitants de la planète Terre, de simples citoyens et paysans, doivent se battre chaque jour pour leur existence.

Je ne veux pas croire que les découvertes accroissent l'utilisation des armes nucléaires et chimiques, et que des millions d'enfants malades et handicapés nés à la suite de celles-ci, deviennent la cible ultime de ces crimes.

Après tout, qui devrait profiter des résultats des victoires après les guerres, sinon le peuple? Et ces personnes, même après la victoire la plus glorieuse, ne peuvent pas pleinement profiter de la vie sans la présence de leurs proches, avec le sentiment et les souvenirs de chaque seconde de la guerre, avec des peurs et des angoisses sans fin, avec un ciel peint de sang.

Chers dirigeants, essayez de prendre en compte les opinions et les souhaits de vos propres citoyens, avant de changer le cours de leur vie à 180 degrés.

Mais, bien sûr, s'il n'y avait pas eu de guerres, nous n'aurions pas réalisé le vrai prix de la paix. Nous n'aurions pas pu imaginer auparavant que marcher sur notre propre terre sans peur, écouter les nouvelles sans stresser, serrer un parent dans ses bras et se réveiller sous un ciel paisible est un sentiment si heureux. Nous avons immédiatement grandi en quelques années, et sommes devenus plus mûrs et avons appris à apprécier chaque instant de la vie.

Nous avons été brisés, nous avons été déçus, nous nous sommes engourdis un instant, car rien d'autre n'en est le précuseur. Mais nous avons réalisé que le ciel paisible de la génération de demain dépend de nous.

En général, la paix est l'une des notions les plus controversées au monde. Le résultat de la lutte est heureux, mais le chemin vers la paix est rocailleux et cruel. Béni soit le jour où la paix sera un mode de vie, pas un rêve. Quand on n'aura pas à sacrifier ses êtres chers au nom de la paix. Mais malheureusement, chaque paix a son précieux prix.

Je veux que la paix ne soit pas un titre convoité dans les essais scolaires, mais un mode de vie ordinaire, de même que le mot "guerre" ne soit qu'un terme du dictionnaire politique rarement utilisé.

Je veux vivre, aimer, être aimée, créer, avoir des enfants, les élever, les éduquer, et ne leur transmettre que des valeurs humaines et des idées sublimes. Je veux jeter profondément mes racines dans ma Patrie et ne pas avoir peur d'être déracinée un jour.

Je veux un bonheur humain, qui n'a qu'un simple nom pour les Arméniens et pour tous les autres peuples - LA PAIX.

Mariam SANOSSIAN (2e année)

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DEUXIEME PRIX

Le monde d'aujourd'hui a besoin de paix, nous avons tous besoin de paix et d'harmonie. Ce qui se passe maintenant dans le monde est catastrophique pour toute l'humanité. Vivant des moments difficiles, nous réalisons que la paix est inestimable, quelque chose que l'on doit saisir à tout prix et ne pas manquer. La paix est souvent interrompue à cause des guerres.

Aucune guerre ne rend un homme heureux, aucune guerre ne se termine sans mort ni perte. Et les gens qui perdent leurs pères, leurs fils et leurs amis ne peuvent jamais profiter de la victoire, même si la personne perdue est morte en héros. Ce n'est que par la paix que le bonheur et l'harmonie peuvent être atteints.

Ce n'est que par des négociations pacifiques que les dirigeants des pays doivent essayer de résoudre les conflits internationaux sans jouer avec la vie des personnes innocentes. Ma génération a traversé une guerre cruelle, dont elle a ressenti la douleur dans chacune des cellules de son corps.

J'ai moi-même apprécié la vraie valeur de la paix au moment où j'ai perdu beaucoup d'amis et de frères de mon âge, quand je ne voyais que le désespoir autour de moi, quand je priais pour la paix à chaque seconde.

Et à ce moment-là, tous nous oublions notre vie insouciante, notre avenir imaginé, nous voulons juste la paix. La profession que j'ai choisie vise à parvenir à la paix par des négociations pacifiques. Je ne me serais probablement pas "réveillée", je n'aurais pas travaillé plus, si cette guerre n'avait pas été dans ma vie, je n'aurais pas apprécié la vraie valeur de la paix, réalisant que nous sommes les bâtisseurs de la paix de demain.

Et je me suis promis de faire tout mon possible pour apporter ma petite contribution à l'établissement et au maintien de la paix, car je veux que les générations futures jouissent pleinement de la paix qui leur a été offerte au prix de tant de sacrifices, afin qu'ils ne se séparent pas de leurs pères en pleurant, et qu'ils ne quittent pas la patrie n'ayant que de mauvais souvenirs d'enfance.

Je ne veux pas que ma nation revive tout cela, je ne veux pas qu'une autre nation ressente les conséquences lourdes et cruelles de la guerre.

Je veux que le monde soit rempli d'amour et de solidarité, que les gens profitent de leur vie en paix, puissent marcher tranquillement dans les rues en écoutant leur musique préférée, s'exclamer à quel point la vie est merveilleuse et belle, et ne pas apprendre chaque jour la mort à la frontière d'un jeune soldat de 18 ans, ou la nouvelle d'une trêve brisée.

Je veux que toutes les mères envoient leurs fils à l'armée sans soucis, en étant sûres qu'ils en reviendront.

Je suis convaincue que la génération à venir aspire à la paix et non à la guerre. Parce que la violation de la paix viole aussi notre vie normale.

Je souhaite que chacun dans ce monde trouve une place digne, s'occupe de ses affaires préférées, atteigne ses objectifs, aime et soit aimé, mais tout cela est impossible sans la Paix.

Maintenir la paix sur terre est le véritable objectif de toute l'humanité, qui devrait être atteint avec les efforts de l'humanité entière.

Achkhène PETROSSIAN (2e année)

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TROISIEME PRIX

La paix n'est pas quelque chose à vendre, mais son prix est très élevé. Si le bon sens et la raison sont sobres, ils peuvent donner une appréciation correcte de tel ou tel phénomène. Mais souvent ils dorment et se réveillent douloureusement trop tard. Et souvent, on ne voit et n'apprécie pas cette chose très chère au monde. La paix ne fait pas de bruit.

C'est souvent après qu'on sait qu'elle était là. Et qui a dit que la paix prend sa source à la frontière ? Elle prend sa source dans nos âmes. Pour la paix, nous devons d'abord enraciner le mal dans nos âmes, dont le fruit est la cruauté. Se réjouir du succès d'autrui pour comprendre ce qu'est la vraie richesse. Construire au lieu de détruire, au lieu de piétiner la récolte du paysan, planter des arbres, au lieu de tuer, faire vivre.

Le manque de paix c'est la captivité de nos âmes. Quel nom peut-on donner au phénomène lorsqu'une personne élimine son semblable, ça s'appelle comment? Indifférence de la civilisation ou cruauté humaine_? Je veux que nos âmes éprises de liberté soient enfin libérées de ces chaînes, afin que la guerre dans nos âmes puisse prendre fin.

Je veux voir une humanité heureuse, des enfants sains et en bonne santé, des parents heureux, des couples aimants qui s'admirent, des soldats remplis d'amour et de patriotisme. Je veux que les enfants perçoivent les soldats comme les gardiens de leurs rêves.

Je veux que les réfugiés retournent dans leurs familles avec la décision d'y rester à jamais. Je veux que l'héritage culturel des peuples ne soit pas détruits, que les vagues de la guerre n'engloutissent ni les vies humaines ni les patrimoines créés au fil des millénaires.

Je veux que les gens fassent preuve de compassion, afin qu'aucune voie de vie ne se heurte à une impasse. Je veux... Je veux seulement que l'être humain soit digne de son titre. Écoutez, les gens, soyez forts mais aussi compatissants!

N'hésitez pas à tendre la main à ceux piétinés par le destin, et de leur donner une petite particule de la paix dont vous profitez. Après tout, la loi du boomerang nous attend tous avec son sourire ironique.

Que la prophétie du grand poète se réalise et que les gens puissent désormais "s'infecter" les uns les autres par la santé et des idées saines... Et la paix ? Pour la chérir nous devons toujours être sobres et vigilants.

N'est-il pas vrai que la paix ne fait pas de bruit. C'est souvent après qu'on sait qu'elle était là.

Mariam GALSTIAN (3e année)

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CITATIONS


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