Même s'il vous faut désormais le Covid Safe Ticket et le masque durant toute la projection, les salles de cinéma revivent enfin. Et ce, malgré les décisions du Codeco aussitôt démenties par le Conseil d'État!

Depuis le milieu des années '90, Valérie Lemercier est tombée en amour de Céline Dion. Avec "Aline", elle réalise un film inspiré de la vie de la chanteuse canadienne en se glissant dans sa peau depuis son enfance (grâce à l'informatique) jusqu'à sa consécration.

Plus qu'un biopic, "Aline" est une œuvre décalée et personnelle portée par la belle performance de Valérie Lemercier ainsi que de ses partenaires canadiens, dont Danielle Fichaud, l'inénarrable maman de Céline Dion dans le film.

"La fracture" de Catherine Corsini nous plonge dans un service des urgences proche de l'asphyxie un soir de manifestation des Gilets Jaunes. Tout aussi burlesque qu'inquiétant, le film souligne la fracture sociale de la France d'aujourd'hui. Avec Pio Marmaï, Valéria Bruni-Tedeschi, qui se lâche complètement, et Marina Foïs.

"De son vivant" d'Emmanuelle Bercot, évoque la souffrance d'une maman, Catherine Deneuve, face à l'inacceptable nouvelle d'un diagnostic médical condamnant son fils (Benoît Magimel) âgé de seulement 39 ans. Si le sujet n'est pas des plus comiques, il regorge d'une humanité qui fait chaud au cœur, notamment à travers le personnage du docteur Sara, qui joue son propre rôle. Mais n'oubliez pas vos kleenex.

Changement radical de registre avec "On est fait pour s'entendre" de et avec Pascal Elbé, qui nous confie, entre romance et dérision, les problèmes que lui cause sa propre surdité. Ce qui contribue à son charme, du moins aux yeux de la sœur d'une voisine de palier, elle-même seule avec ses problèmes depuis le décès de son mari et l'attitude de sa fille, qui ne parle plus! Si vous craquez devant Sandrine Kiberlain, courez voir ce film, même si c'est très prévisible, limite cucul la praline!

Par contre évitez "France" de Bruno Dumont, un miroir qui se veut satirique de notre société à travers l'histoire d'une journaliste vedette (Léa Seydoux), qui éprouve le besoin de quitter l'antenne... pour y revenir aussitôt en signant des reportages bidouillés de fausses émotions dans des zones de combats ou sur des bateaux de migrants.

Bruno Dumont s'enlise dans cette dénonciation des médias et Léa Seydoux peine à faire croire à son personnage.

Pierre GERMAY