En mars, les César ont été décernés à des films que (presque) personne n'a vus. Et comme le disait Marina Foïs, maîtresse de cérémonie, "si on ne se célèbre pas nous-mêmes, qui le fera?".
Au terme d'une cérémonie longue et ennuyeuse tout juste illuminée par les César remis à la bande du Splendid, c'est Albert Dupontel et "Adieu les cons" qui a triomphé, tandis que le César de la meilleure actrice dans un second rôle a été attribué à Emilie Dequenne pour "Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait" d'Emmanuel Mouret, une comédie amoureuse à la Eric Rhömer que je vous recommande (en vente en DVD).
Et après? Que verra-t-on quand les salles auront pu rouvrir? Du belge en veux-tu en voilà! C'est que confinement ou pas, ça tourne! Ainsi, nous pourrons découvrir "L'Ennemi" de Stéphane Strecker qui, fort du succès de "Noces", s'attaque à l'affaire Wesphael, avec un Jérémie Renier amaigri pour les besoins du rôle.
Ainsi "Nobody Has to Know" de Bouli Lanners, un drame sentimental écossais avec Catelyn Stark ("Game of Thrones") en cougar sexagénaire amoureuse d'un homme vingt ans plus jeune. Sujet surprenant pour Bouli, qui entend sortir de sa zone de confort!
Côté acteurs et actrices, on verra Virginie Efira à l'affiche de "Benedetta" de Pol Verhoeven ("Basic Instinct"). Elle y incarne une nonne lesbienne du XVe siècle et pourrait être au Festival de Cannes (déplacé du 6 au 17 juillet). L'héroïne de "Victoria" et de "Adieu les cons" sera aussi la partenaire de Laetitia Casta et Mathieu Kassovitz dans un thriller signé Guillaume Canet.
François Damiens retrouvera Dany Boon pour "8 rue de l'Humanité", l'histoire de sept familles qui ont préféré rester dans un même immeuble de Paris plutôt que de fuir pandémie et confinement en province.
Benoît Poelvoorde sera vu dans la peau d'un mythomane décidé à tuer le Général de Gaulle dans "Profession du père" de Jean-Pierre Améris, aussi bien que sous les traits d'un milliardaire victime d'un sabotage dans "Mystère à Saint-Tropez" de Nicolas Benanou, avec Christian Clavier et Thierry Lhermitte.
Enfin, après "Quand j'étais chanteur", Cécile de France retrouvera Gérard Depardieu pour l'adaptation de l'œuvre de Balzac, "Les illusions perdues", de Xavier Giannoli, avant de tourner aux côtés de Catherine Deneuve ("De son vivant" d'Emmanuelle Bercot) et de Fanny Ardant ("Les jeunes amants" de Carine Tardeu).
Pierre GERMAY