Fondé en 1944 à Ottawa, le Richelieu International est un organisme composé de clubs sociaux, dits clubs de service. Il est le seul organisme du genre exclusivement d'expression française au monde.
Le Richelieu International est convaincu, qu'en dépit des différences, le fait de parler la même langue et de partager la même culture crée entre les membres des pays francophones une véritable communion de pensée et d'intérêt. Il s'ouvre à tous ceux, hommes et femmes, qu'animent l'amour de la langue française, le souci de l'avenir de la francophonie et le désir de les faire l'une et l'autre progresser par le biais d'actions humanitaires, culturelles et sociales.
Depuis 1973, Le Richelieu International est membre consultant de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (A.C.C.T.), devenue depuis l'Agence de la Francophonie. Aujourd'hui, plus de 300 clubs sont répartis dans une dizaine de pays à travers le monde soit, au Canada, aux Etats-Unis, en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, en France dont la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, en Bulgarie, en Amérique du Sud et en Afrique.
Nous avons rencontré Monsieur Guy DURU, gouverneur de la Région Belgique-Luxembourg lors du « Rallye du Muguet ». Ce rallye touristique est organisé chaque année par le club de Spa au profit de Médecins sans frontières. Nous avons profité de cette occasion pour lui poser quelques questions.
Nouvelles de Flandre: Comment la région
Belgique-Luxembourg est-elle née?
Guy Duru: C'est à l'initiative de
Maître LEVAUX, avocat liégeois, que l'on doit la
création du premier club en Belgique. Entouré de
quelques défenseurs et promoteurs de la culture et de la
langue françaises, Jacques Levaux a voulu, à l'exemple
de ce qui existait depuis 1944 au Canada, fonder un club à
Liège. En 1974, un groupe fort d'environ 80 personnes s'est
constitué et a reçu sa charte en octobre de la
même année. Le premier président fut son
créateur.
NdF: Combien de membres compte-t-elle?
G.D.: Actuellement, la Région compte environ 480
membres. Ce nombre ne cesse d'ailleurs de s'amplifier.
NdF: Quel est le nombre de clubs dans la région?
G.D.: La Région se compose, à ce jour, de
18 clubs: Arlon-la-Romaine, Bruxelles, Bruxelles-Europe, Charleroi,
Philippeville-Couvin, Dinant, La Dyle (Wavre), Liège,
Liège-Simenon, Littoral (Ostende), Luxembourg,
Marche-en-Famenne, Mons, Namur, Spa, Tournai et Verviers.
NdF: Avez-vous des projets de création de nouveaux clubs
et plus particulièrement en Flandre?
G.D: Des projets d'implantations de nouveaux clubs sont
à l'étude. C'est ainsi que des contacts sont ou vont
être entrepris à Mouscron-Comines, Ath-Lessines,
Enghien, Anvers et Gand.
NdF: Comment un nouveau club est-il créé?
G.D.: C'est très souvent par des relations de
« bouche à oreilles ». On tente de localiser des
personnes ayant des affinités culturelles francophones qui
peuvent les amener à constituer un groupe actif. Ces
renseignements sont transmis au président du comité
d'expansion régional. Des contacts sont pris et des
réunions d'information sont organisées en accord avec
d'éventuels animateurs de nouveaux clubs. Dès qu'une
quinzaine de personnes sont réunies, on crée un club
dit « en formation ». Après une période de
fonctionnement où la viabilité du club s'est
affirmée, celui-ci, sur avis du gouverneur, reçoit sa
charte l'accréditant officiellement.
NdF: Quelles sont les activités qui sont
organisées au sein des clubs?
G.D.: Les objectifs culturels et sociaux
prônés par le Richelieu International prescrivent
normalement l'organisation de dîners-conférences
mensuels. Chaque club développe par ailleurs, une action
sociale dont l'objet est d'aider l'enfance ou la jeunesse. Les clubs
organisent aussi des manifestations plus variées qui
s'inscrivent dans ce même créneau culturel et
social.
NdF: La région participe-t-elle à l'organisation
de certaines activités?
G.D.: Nous organisons chaque année, depuis 1984,
l'élection de la « Personnalité Richelieu ».
Ce titre est attribué à une personne qui s'est
particulièrement illustrée dans les domaines des
lettres, de l'enseignement et des arts du spectacle et dont la langue
française est le véhicule privilégié. Ne
pouvant les nommer toutes, je citerai Joseph HANSE (1984), Gabriel
RINGLET (1997) et Marcel MARLIER (1998).
Sur le plan social, nous choisissons, annuellement, une association
caritative qui soutient essentiellement l'enfance démunie.
L'apport de la Région est moral et financier. Chaque club
participe à son gré et selon ses moyens. L'année
dernière, par exemple, l'aide était destinée
à l'association « LIRE ET ECRIRE » en faveur des
enfants illettrés.
Par ailleurs, c'est à Bruxelles que se tiendra le congrès européen annuel. Il rassemblera les forces vives du district 7 (France, Belgique, Grand Duché du Luxembourg et Suisse). L'élaboration et la conduite de cette assemblée extraordinaire sont placées sous l'égide du club de Bruxelles qui agit sous la double responsabilité du District et de la Région.
NdF: Comment devient-on membre d'un club Richelieu?
G.D.: Un nouveau membre est introduit par un ou deux
parrains. Après avoir participé à quelques
réunions, il présente sa candidature au conseil
d'administration du club. Ce dernier est souverain dans sa
décision.
NdF: Vous allez conduire la Région jusqu'aux portes de
l'an 2000. Comment aimeriez-vous qu'elle évolue par la
suite?
G.D.: En juin 2000, je laisserai mon mandat de
gouverneur à un successeur. Quatre années d'une
expérience qui m'auront laissé un souvenir
émouvant, enthousiasmant et réellement enrichissant.
Grâce au dynamisme de tous ceux qui m'ont entouré et
conseillé, j'ai pu gérer une Région forte de 18
clubs en atteignant tous les objectifs qui avaient été
fixés. Il reste d'autres projets à réaliser qui
conserveront à la plus importante Région du Richelieu
international, la place enviée qu'elle a su
conquérir.
J'ai foi en l'avenir de « notre » Richelieu
Belgo-Luxembourgeois parce que je sais qu'il y a, d'ores et
déjà, des hommes et des femmes animés d'un
idéal dont nous pouvons nous départir et qui sont
prêts à assurer, dans la pérennité,
l'oeuvre valorisante de ceux et celles qui les ont
précédés.
Garder les acquis, développer les expériences qui, avec
l'aide des moyens modernes, hisseront davantage le Richelieu à
d'autres sommets, c'est le voeu que j'exprime avec force et
espoir.
Le congrès européen se déroulera à Bruxelles les 21, 22 et 23 mai. Il aura pour thème: « le français, langue d'ouverture ». Epinglons au programme, la conférence de Monsieur Roger DEHAYBE, administrateur de l'Agence de la Francophonie ainsi que plusieurs ateliers:
Pour obtenir plus d'informations concernant le Richelieu Belgique-Luxembourg, vous pouvez contacter Jean PIRLET, secrétaire régional, rue de la Terrienne 2, B-1301 Bierges, Téléphone: 010/41.32.04, Télécopieur: 02/674.82.05, Courriel: Jean.Pirlet@skynet.be ou consulter le site internet: http://www.dmnet.be/richelieu.
Anne-Françoise Counet